L’ancien international français Samir Nasri a fait part de son agacement à la suite du deuxième penalty accordé au Real Madrid lors de la rencontre face à l’Olympique de Marseille (victoire 2-1 des Madrilènes) pour la première journée de la Ligue des Champions. Le match s’est déroulé le 16 septembre au stade Santiago Bernabéu à Madrid, sous la direction de l’arbitre Irfan Peljto. Ce duel, très attendu, a été marqué par plusieurs décisions arbitrales controversées, dont celle du second penalty, qui a provoqué la colère de nombreux observateurs français — à commencer par Nasri, consultant sur une chaîne de télévision lors de la rencontre.
L’ancien joueur d’Arsenal, de Manchester City et de l’OM n’a pas mâché ses mots : « Vous pensez peut-être que je suis partial, mais je ne vois pas de penalty. Le joueur a clairement touché le ballon avant que celui-ci ne frappe son bras. On ne siffle pas ça ! Si c’était une autre équipe, tout le monde crierait au scandale. J’aimerais entendre les explications de l’arbitre pour comprendre pourquoi il a pris une telle décision. » Une réaction spontanée et virulente, mais qui reflète le sentiment général de frustration ressenti par les supporters marseillais après un match où leur équipe n’a pas démérité, mais a été sanctionnée par une décision jugée sévère.
Ce nouvel épisode relance un débat déjà ancien : le Real Madrid bénéficie-t-il d’un traitement de faveur en Ligue des Champions ? Depuis plusieurs années, les décisions arbitrales controversées en faveur du club madrilène alimentent les discussions. Ce deuxième penalty, accordé après une intervention du VAR, a une fois de plus mis le feu aux poudres. La séquence litigieuse s’est produite à la 78e minute : un centre tendu de Rodrygo a touché la main d’un défenseur marseillais après un léger rebond sur la cuisse. Malgré le contact évident avec le ballon avant la main, l’arbitre, après consultation de la vidéo, a désigné le point de penalty.
Jude Bellingham, imperturbable, s’est chargé de la transformation et a offert la victoire aux Madrilènes (2-1).Pour Nasri, cette décision symbolise les excès d’un arbitrage parfois trop influencé par le prestige des clubs : « Quand il s’agit du Real Madrid, il y a toujours une forme de respect exagéré. Les arbitres ont peur de ne pas siffler. Ce genre de décision, on ne la voit presque jamais contre eux. » De nombreux spécialistes du football ont rejoint l’analyse de Nasri, jugeant la main involontaire et non sanctionnable selon l’esprit du jeu. Certains anciens arbitres européens ont même affirmé que le geste du défenseur marseillais ne remplissait pas les critères d’un penalty, rappelant que la main était dans une position naturelle, non destinée à bloquer le ballon.
Cette polémique fait écho à plusieurs précédents, notamment les discussions autour du VAR lors des éditions précédentes, où plusieurs clubs s’étaient plaints d’un arbitrage perçu comme inégal.Samir Nasri n’en est pas à sa première critique du corps arbitral, mais son intervention cette fois-ci a une résonance particulière. Pour lui, le football doit conserver son essence et son bon sens, surtout dans les compétitions les plus prestigieuses. « Ce qui me dérange, c’est que ce genre de décision tue l’émotion du match. On enlève la spontanéité du jeu, on fige tout avec des ralentis et des règles interprétées de manière robotique. Le football, ce n’est pas ça. »
L’ancien meneur de jeu, connu pour son franc-parler, estime que les arbitres s’appuient trop sur la technologie et pas assez sur leur ressenti de la situation réelle. Selon lui, le VAR ne devrait être qu’un outil d’aide, et non une autorité décisionnelle absolue. Cette sortie médiatique a été largement relayée en France, notamment sur les réseaux sociaux, où les fans de l’Olympique de Marseille ont salué le courage de Nasri à dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas. Certains internautes ont également rappelé les multiples cas où des clubs français avaient souffert de décisions similaires face à des géants européens.
Pour l’Olympique de Marseille, cette défaite laisse un goût amer. Les hommes de leur nouvel entraîneur avaient pourtant livré une prestation solide, dominant même une partie du match au Bernabéu. L’équipe s’était montrée courageuse, organisée et agressive, parvenant à contenir les offensives madrilènes pendant plus d’une heure.
Le penalty controversé a non seulement brisé l’équilibre du match, mais aussi anéanti les efforts d’un collectif prometteur, qui espérait débuter sa campagne européenne par un exploit.
Les joueurs marseillais ont exprimé leur déception après le match, mais ont également promis de rebondir rapidement.Le duel entre le Real Madrid et les clubs français a souvent été synonyme de tensions et de controverses. Des épisodes similaires avaient déjà eu lieu par le passé, notamment lors des confrontations avec le PSG ou Lyon, où les décisions arbitrales avaient suscité l’indignation des supporters français.
