Le milieu de terrain marseillais Adrien Rabiot s’est exprimé sur l’une des tendances les plus controversées du football moderne : la décision de jeunes joueurs, parfois dès 19 ans, de signer des contrats lucratifs en Arabie saoudite. Interrogé par La Provence avant le retour de Marseille en Ligue des champions, Rabiot a clairement indiqué qu’un tel transfert aurait été inimaginable pour lui à ce stade de sa carrière. « Voir des footballeurs de 19 ans signer un contrat là-bas, pour moi, c’est impensable », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas quelque chose que j’aurais fait à cet âge-là, mais chacun a son propre chemin.
Je ne veux juger personne ; nous sommes peut-être motivés par des motivations différentes.» Les commentaires de Rabiot interviennent à un moment où l’Arabie saoudite a considérablement accru sa présence sur le marché mondial du football. Au cours des deux dernières saisons, la Saudi Pro League a attiré les plus grandes stars européennes grâce à des salaires colossaux et des projets d’investissement ambitieux.
Pour Rabiot, l’objectif principal reste de concourir au plus haut niveau du football européen. Il a souligné son ambition de participer à des compétitions d’élite et de vivre l’ambiance de stades emblématiques, en France comme à l’étranger. « Je veux participer aux plus grands tournois européens, ressentir l’ambiance de stades comme le Vélodrome et des arènes où nous disputerons la Ligue des champions cette saison », a-t-il déclaré.
Le milieu de terrain de 29 ans a souligné que la possibilité de se mesurer aux meilleurs clubs européens est sa motivation. Tout en reconnaissant que les considérations financières font partie intégrante de la carrière de tout professionnel, il a clairement indiqué que sa priorité était la quête de la gloire sportive plutôt que la course aux premiers salaires. Rabiot a également évoqué les réalités concurrentielles auxquelles Marseille sera confronté cette saison en Ligue des champions. Avec de nombreux grands clubs européens fonctionnant avec des budgets deux à trois fois supérieurs à celui de Marseille, le chemin à parcourir s’annonce semé d’embûches.

« Réaliser quelque chose de grand avec les ressources de notre club, tout en rivalisant avec des équipes dont les budgets sont deux ou trois fois supérieurs aux nôtres, c’est le genre de défi que j’apprécie », a-t-il expliqué. Cet état d’esprit reflète non seulement une ambition personnelle, mais aussi une conviction en la capacité de Marseille à se démarquer. Ces dernières années, le club a réussi à se démarquer au niveau national malgré la concurrence féroce d’équipes plus aisées comme le Paris Saint-Germain, et Rabiot a hâte de le voir reproduire cette résilience sur la scène européenne. Les commentaires de Rabiot s’inscrivent dans un débat plus large au sein du football sur l’équilibre entre ambition sportive et sécurité financière.
Traditionnellement, les joueurs cherchaient à s’établir en Europe avant d’envisager de rejoindre des championnats moins compétitifs. L’essor de la Pro League saoudienne a cependant bouleversé ce modèle, offrant des sommes d’argent qui changent la vie, même pour des adolescents en début de carrière. Les critiques affirment que de tels transferts peuvent freiner le développement des joueurs, car le niveau de compétition hebdomadaire pourrait ne pas égaler celui des meilleurs championnats européens. Les supporters rétorquent que le football est une carrière courte et qu’assurer une stabilité financière dès le début est un choix judicieux. La position de Rabiot – selon laquelle les joueurs devraient privilégier les tests au plus haut niveau avant d’envisager des alternatives lucratives – reflète un état d’esprit plus traditionnel et compétitif.
Avec le retour de Marseille en Ligue des champions, l’esprit de compétition de Rabiot sera mis à l’épreuve face à certains des plus grands noms européens. Le milieu de terrain y voit non seulement un objectif personnel, mais aussi une occasion de renforcer la réputation du club à l’international. Le Stade Vélodrome, réputé pour son ambiance intense, jouera un rôle central dans la campagne marseillaise.
Rabiot est convaincu que l’unité du groupe, la passion des supporters et la capacité à se montrer à la hauteur des grandes occasions peuvent aider l’équipe à surmonter les disparités financières. Pour lui, la Ligue des champions n’est pas qu’un tournoi : c’est l’étape où se construisent les carrières, où se forment les légendes et où se révèle la véritable qualité d’un joueur. C’est là, dit-il, qu’il aspire et où, selon lui, Marseille a sa place.