Une polémique inattendue agite les anciens glorieux de l’Olympique de Marseille à l’approche de la finale de la Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et l’Inter Milan. Basile Boli, buteur emblématique de la victoire en 1993 contre le Milan AC, a déclaré soutenir le PSG pour cette rencontre, provoquant une réaction immédiate de son ancien coéquipier Eric Di Meco.
Sur le plateau de Mission Info sur France Télévisions, Boli a expliqué son choix : « Mon cœur reste bleu et blanc, mais… je soutiens le Paris Saint-Germain car représenter la France, c’est important pour moi. » Des propos qui ont immédiatement suscité l’incompréhension chez les supporters marseillais, fiers du statut unique de leur club en tant que seul vainqueur français de la C1.
Eric Di Meco, autre figure marquante de cette épopée de 1993, n’a pas tardé à réagir lors de son passage sur RMC Sport. Pour lui, soutenir le PSG est inconcevable, compte tenu de la rivalité historique entre les deux clubs. « À Marseille, on ne comprend pas ce genre de déclarations. L’OM est et restera le seul club français à avoir remporté cette compétition, c’est une fierté qu’on doit défendre », a-t-il affirmé.
Cette prise de position reflète l’attachement viscéral des Marseillais à leur histoire européenne. Si Boli justifie son choix par un prétendu patriotisme footballistique, beaucoup y voient une trahison symbolique envers l’OM et ses fans.
Alors que le PSG s’apprête à affronter l’Inter Milan, les Marseillais vivent cette finale avec ambivalence. D’un côté, certains reconnaissent qu’une victoire parisienne pourrait valoriser le football français. De l’autre, ils redoutent de perdre leur singularité en tant que seuls champions de France à avoir soulevé le trophée.
La polémique entre Boli et Di Meco illustre parfaitement ce clivage. Pour les puristes, l’OM doit rester une exception dans l’histoire du football français, et toute victoire du PSG en C1 serait perçue comme une menace pour cette identité.
Reste à savoir si cette controverse influencera l’ambiance autour de la finale. Une chose est sûre : à Marseille, le cœur ne battra pas pour le PSG samedi soir.
