De Zerbi : Marseille aurait pu battre le Real Madrid

Occasions manquées contre Madrid

La campagne de l’Olympique de Marseille en Ligue des champions a débuté par une courte défaite 2-1 face au Real Madrid, mais l’entraîneur Roberto De Zerbi a insisté par la suite sur le fait que son équipe avait fait le nécessaire pour remporter la victoire. Malgré cette défaite, De Zerbi a souligné les points positifs et les leçons qui pourraient renforcer Marseille pour la suite de la phase de groupes.

S’adressant au site officiel de l’UEFA, De Zerbi a admis que le début de match avait coûté cher à son équipe, mais s’est dit convaincu que Marseille avait la qualité et les occasions de gagner. « Je suis convaincu que nous aurions pu gagner aujourd’hui. Je pense que nous avons été trop modestes pendant les 20 premières minutes, mais ensuite nous avons relâché la pression. » Le manager italien, connu pour sa précision tactique et son attachement au jeu collectif, a déploré les occasions manquées, notamment après l’avantage numérique de son équipe. Il a reconnu que l’adaptation à un effectif composé de nombreuses recrues restait difficile, mais il a également souligné que cette performance était riche d’enseignements pour les joueurs comme pour les entraîneurs.

Occasions manquées contre Madrid

Les 20 premières minutes furent révélatrices. Marseille entra sur le terrain avec prudence, témoignant peut-être d’un excès de respect pour un Real Madrid fort de son expérience, de sa confiance et d’une mentalité de vainqueur acharnée en compétitions européennes. Cette hésitation initiale permit au Real de prendre ses marques et de prendre le contrôle du match. Mais lorsque Marseille commença à jouer avec plus de liberté, la donne changea. Les Marseillais pressèrent plus haut, accélèrent la circulation au milieu de terrain et se créèrent des occasions prometteuses. Lorsque Madrid se retrouva réduit à dix, Marseille semblait prêt à prendre l’avantage. Pourtant, comme le nota De Zerbi, l’équipe peina à agir collectivement dans ces moments décisifs.

« Je regrette sincèrement qu’avec l’avantage numérique, nous n’ayons pas pu jouer collectivement face à un adversaire situé à 20-30 mètres devant. La victoire aurait alors été plus réaliste », expliqua-t-il. Au lieu de punir Madrid, Marseille laissa filer des occasions, tandis que les Merengues firent preuve de leur efficacité habituelle en punissant les erreurs. Pour De Zerbi, ce fut une leçon amère : la domination de la possession et l’énergie ne servent à rien si une équipe ne parvient pas à les convertir en buts. L’un des défis de Marseille cette saison est d’intégrer une vague de nouvelles recrues. L’activité de transfert du club cet été était ambitieuse, visant à renforcer presque tous les secteurs du terrain. Si ce niveau d’investissement suscite l’enthousiasme, il nécessite aussi du temps pour qu’une alchimie se développe.

Une déclaration d’intention pour l’avenir de Marseille

De Zerbi a admis cette réalité : « Nous avons beaucoup de nouveaux joueurs, et il est très difficile de les faire jouer ensemble en si peu de temps.» La performance contre Madrid a été à la fois prometteuse et limitée. Individuellement, les nouveaux venus marseillais ont fait preuve de qualité technique et de détermination. Mais collectivement, il y a eu des moments de désorganisation, notamment dans les transitions et dans le dernier tiers, où le manque de familiarité a parfois ralenti les attaques. Pourtant, pour De Zerbi, le match n’a pas été une déception, mais a fait partie du processus.

Il est connu depuis longtemps comme un entraîneur qui construit patiemment, enseignant à ses équipes à dominer le ballon, à contrôler le rythme et à submerger leurs adversaires par une discipline tactique. Son équipe de Brighton en Premier League s’est fait connaître pour ce style, et il cherche désormais à inculquer le même ADN à Marseille. Le plus marquant dans les commentaires d’après-match de De Zerbi était peut-être sa capacité à équilibrer frustration et optimisme. « J’ai déjà dit à mon équipe : nous avons fait assez aujourd’hui pour changer le résultat. C’était une bonne leçon pour nous, les joueurs, et pour le staff technique. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à avancer dans la direction que nous avons fixée », a-t-il déclaré.

Une déclaration d’intention pour l’avenir de Marseille

Si les résultats sont le gage du succès en football, des performances comme celle de Madrid sont encourageantes pour les supporters marseillais. L’équipe a fait preuve de résilience, d’éclats offensifs et de la capacité à mettre à mal l’une des équipes les plus redoutables d’Europe. Sous la direction de De Zerbi, l’identité marseillaise évolue, bâtie sur le courage, la possession de balle et l’innovation tactique.

Cette défaite, aussi frustrante soit-elle, pourrait marquer un tournant dans leur campagne européenne. Si les leçons sont retenues et que l’alchimie continue de se développer, Marseille pourrait encore obtenir de bons résultats lors des matchs de groupe restants. Pour l’instant, le titre est peut-être la victoire 2-1 du Real Madrid. Mais le sous-entendu, reflété dans les propos de De Zerbi, est que Marseille n’est pas loin de rivaliser avec l’élite européenne. Leur parcours ne fait que commencer, et la conviction de leur entraîneur permet à l’équipe de rester confiante.

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